PAYS DE LA LOIRE Terrena bien ancré

C'est un groupe Terrena renforcé dans sa structuration qu'Hubert Garaud, son président, et Maxime Vandoni, son directeur général, ont présenté lors de la conférence de presse annuelle début avril. L'élargissement de son périmètre avec l'arrivée de la coopérative mayennaise, Cam, et du négoce Anjou Maine céréales, ainsi que l'entrée dans le capital de Doux, effective en juin, ont amené à redessiner les contours organisationnels du groupe coopératif ligérien, avec un pôle amont réarticulé autour de cinq filières.

Des objectifs 2018 anticipés

Cette consolidation génère un impact positif sur la santé financière du groupe. Si la volatilité des cours a conduit à un recul de l'activité à périmètre constant, la croissance externe a permis une hausse du chiffre d'affaires de 7,2 % au final, qui atteint 5,044 milliards d'euros en 2015. Le résultat d'exploitation ressort à 26,8 M€, correspondant au prévisionnel, contre 35,53 M€ en 2014 où la conjoncture fut plus favorable. En revanche, le résultat net du groupe s'affiche à 31,3 M€, en forte hausse en regard de 2014 grevée par des charges exceptionnelles. La capacité d'autofinancement s'aligne à 101,3 M€, au-dessus de l'objectif des 100 M€. « Nous avons atteint les objectifs fixés en 2014 dans le cadre du plan Booster 2018, dans un temps plus court grâce à la saisie d'opportunités qui se sont présentées », précise Maxime Vandoni. Rajoutons ainsi la naissance d'Inveja, fusion de Lup'ingrédients et de Livrac, spécialisée dans les protéines végétales pour l'alimentation humaine, le partenariat en viande bovine avec l'Irlandais Dawn Meats, et le développement des produits alimentaires estampillés La Nouvelle Agriculture (lire encadré). Pour ses dirigeants, grâce à ses résultats, « Terrena prouve la résilience de ses activités et la pérennité de son modèle économique polyvalent ».

Un soutien financier renforcé

En outre, ils tiennent à souligner que ce bilan économique est largement partagé avec les adhérents, leur consolidation étant une priorité. Ainsi, 128,6 M€ de soutien financier ont été mis en place pour les adhérents en 2015. Soit 10,2 M€ d'aides et de retours dont 3,8 M€ de remises et retours d'activité et 2,6 M€ de ristournes et d'intérêts aux parts sociales. Et soit aussi, 95 M€ d'avances de trésorerie et 21,5 M€ de caution pour accompagner les projets. Lors de l'AG 2016, il va être proposé de verser 4,3 M€ de ristournes et d'intérêts aux parts sociales (48 % de plus que l'an dernier). « Nous observons du désarroi et un grand manque de perspectives même chez ceux ayant une bonne trésorerie », ajoute Hubert Garaud. Et Maxime Vandoni de compléter, « nous allons étudier comment détecter les cas difficiles sur les aspects autres qu'économiques ».

Hélène Laurandel